Liste des rois puis ducs de Bretagne

Rois et ducs de Bretagne
Image illustrative de l’article Liste des rois puis ducs de Bretagne
Armes des ducs de Bretagne de 1316 à 1514.

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Armes des ducs de Bretagne de 1213 à 1316

Création (1er roi de Bretagne)
936 (1er duc de Bretagne)
Abrogation 907 (Roi)
(Duc)
Premier titulaire Erispoë (Roi)
Alain II (Duc)
Dernier titulaire Alain Le Grand (Roi)
Louis de France (1707-1712) (titre de courtoisie)

Cette page énumère les rois, reines, ducs et duchesses de Bretagne qui régnèrent sur la Bretagne (Royaume et duché de Bretagne) jusqu'en 1547, à l'exception de trois périodes : les guerres de succession entre la maison de Vannes et celle de Rennes, de 874 à 890 ; l'invasion normande de la Bretagne au cours de la première partie du Xe siècle ; et la guerre de Succession de Bretagne de 1341 à 1365.

Le dernier duc titulaire de Bretagne fut le dauphin et duc Henri, fils du roi de France François Ier, futur Henri II de France. Son sacre en tant que roi de France, le , rend effective l'union du duché au royaume de France.

La date de naissance de la Bretagne comme province soumise à un même prince, est en revanche sujette à controverse. Au sortir de l'Antiquité, l'ouest de l'Armorique est réputé être constitué de trois royaumes bretons n'étant pas constamment en guerre entre eux : Domnonée au nord, Cornouaille à l'ouest et Broërec au sud. Néanmoins, aucune de ces trois entités n'est historiquement attestée par les sources de l'époque[1].

En 769, Charlemagne y envoya ses lieutenants qui soumettent toute la province en 787, puis de nouveau en 799. Cinq autres expéditions seront effectuées, jusqu'à ce que la nomination de Nominoë, un Breton, mette fin aux révoltes incessantes. Né vers 800 dans le Poher, Nominoë qui est comte de Vannes en 819, est nommé missus imperatoris (envoyé de l'Empereur) et dux Brittania (chef militaire des Bretons) par Louis le Pieux, fils de Charlemagne, avec mission de pacifier et de fédérer la région, ce qu'il fit avec succès. À la mort de Louis le Pieux en 840, l'Empire carolingien éclate, et c'est l'un de ses trois fils, Charles le Chauve, qui hérite de la Francie occidentale comprenant la suzeraineté de Bretagne. Nominoë entre alors progressivement en rébellion contre le roi Charles, en s'alliant avec Lambert II de Nantes, remportant les victoires de Messac (843) et de Ballon (845). Le roi doit alors reconnaître la supériorité de Nominoë en , et signe avec lui un traité de paix la même année. Nominoë reprend la guerre et s'empare d'Angers, de Nantes, puis en 850 de Rennes[2], obligeant le roi Charles le Chauve à signer en 851 le traité d'Angers.

Nominoë mourut le , laissant pour fils Erispoë qui poursuivit la guerre contre Charles le Chauve. Il fut tué en 857 par son cousin Salomon, qui lui succéda comme roi. La Bretagne fut à sa mort, en 874, partagée entre plusieurs comtes rivaux, jusqu'en 890, où elle fut de nouveau unifiée sous le règne d'Alain le Grand (890-907). À partir de 913, les Vikings menés par les chefs Rögnvaldr et Félécan dévastèrent la Bretagne et s'installèrent à Nantes. Ce n'est qu'à partir de 936 avec le débarquement d'Alain II dit Barbetorte et sa victoire sur les Normands que la Bretagne ne retrouva son unité, et devint un duché, parfois appelée comté jusqu'en 1297, lorsque Philippe IV le Bel exigea par ordonnance qu'on dénommát la principauté en tant que duché-pairie de France[3].

  1. Bernard Merdrignac, « Présence et représentations de la Domnonée et de la Cornouaille de part et d’autre de la Manche », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, nos 117-4,‎ , p. 83–119 (ISSN 0399-0826 et 2108-6443, DOI 10.4000/abpo.1842, lire en ligne, consulté le )
  2. Dominique Aymard, Éric Jouan, Les Miscellanées du Docteur Le Dantec, Nouvelle édition revue, Ouest-France, 2012.
  3. Chronologie de l'Histoire de Bretagne, Nantes, (lire en ligne)

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